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ment pas décidée sans sérieuses informations et bonnes références…

Au surplus, il s’en était fallu de bien peu que la situation de Harry Markel et de sa bande n’eût été compromise et même perdue. Il est vrai, cette circonstance ne put qu’accréditer la confiance que M. Guillon et les notables de Marigot devaient avoir dans le capitaine et son équipage.

En effet, la veille de l’arrivée de l’Alert, le brick Fire-Fly, de nationalité anglaise, se trouvait encore à Marigot. Son capitaine connaissait intimement M. Paxton, dont il vantait les qualités comme homme privé et comme marin. S’il avait su que l’Alert allait venir, nul doute qu’il l’eut attendu, et avec quel plaisir il aurait serré la main de son vieil ami. Mais le Fire-Fly était en partance, et, pendant la nuit, il est très probable qu’il se croisa avec l’Alert sur les parages occidentaux de l’île.

Dans sa conversation M. Guillon avait parlé à Harry Markel du capitaine du Fire-Fly, et on imagine de quelle appréhension fut saisi ce misérable en songeant au danger qu’il eût couru en présence d’un ami du capitaine Paxton.

À présent, le brick était au large à desti-