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PAYSAGES LUNAIRES.

La vapeur de notre respiration (Page 114).

a des conséquences déjà démontrées. Point de crépuscule à sa surface, la nuit suivant le jour et le jour suivant la nuit, avec la brusquerie d’une lampe qui s’éteint ou s’allume au milieu d’une obscurité profonde. Pas de transition du froid au chaud, la température tombant en un instant du degré de l’eau bouillante au degré des froids de l’espace.

Une autre conséquence de cette absence d’air est celle-ci : c’est que les ténèbres absolues règnent là où ne parviennent pas les rayons du Soleil. Ce qui s’appelle lumière diffuse sur la Terre, cette matière lumineuse que l’air tient en suspension, qui crée les crépuscules et les aubes, qui produit les ombres, les pénombres et toute cette magie du clair-obscur, n’existe pas sur la Lune. De là une brutalité de contrastes qui n’admet que deux cou-