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le val-féray. — conclusion.

crona, il n’a pas encore mis la dernière main au grand Traité iconographique, qui doit transmettre son nom à la postérité.

La dernière affaire judiciaire dont se soit occupé M. l’avocat Bredejord a été le procès engagé par lui pour établir les droits d’Erik à la propriété entière de la source Vandalia. Il l’a gagné en première instance et en appel, ce qui n’est pas un mince succès.

Erik a profité de ce succès, et de la grosse fortune qui lui est échue, pour acheter l’Alaska, qui est devenu son yacht de plaisance. Il s’en sert tous les ans pour aller, en compagnie de Mme Durrien et de Vanda, voir à Noroë sa famille adoptive. Quoique son état civil ait été rectifié et qu’il porte aujourd’hui légalement le nom d’Émile Durrien, il a tenu à y ajouter celui d’Hersebom, et tous les siens ont conservé l’habitude de l’appeler Erik.

Le vœu secret de sa mère est de lui voir épouser un jour Vanda, qu’elle aime comme sa fille ; et ce vœu est trop conforme à sa propre inclination pour qu’un jour ou l’autre il ne soit pas réalisé.

En attendant, Kajsa reste fille, avec le vague sentiment qu’elle a, comme on dit, « manqué le coche ». Le docteur Schwaryencrona, M. Bredejord et le professeur Hochstedt jouent toujours au whist.

Un soir que le docteur se montrait plus mauvais joueur que de raison, M. Bredejord s’est donné le plaisir de lui rappeler, en tapotant