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on nous écrit de la « véga ».

à m’informer auprès des gens du pays, à savoir si l’on n’a pas entendu parler d’un navire naufragé ou pris dans les glaces !… Peut-être arriverais-je à retrouver Nordenskjöld… et Patrick O’Donoghan !… C’est une entreprise qui vaut qu’on la tente !

— En plein hiver ?

— Pourquoi pas ? C’est la saison favorable pour voyager en traîneau dans les hautes latitudes.

— Oui, mais tu oublies que tu n’y es pas encore, à ces hautes latitudes, et que le printemps y sera arrivé avant toi.

— C’est vrai », dit Erik, obligé de reconnaître la force de cette objection.

Et il resta les yeux fixés sur le parquet, absorbé dans sa pensée.

« N’importe ! reprit-il tout à coup. Il faut que Nordenskjöld soit retrouvé, et avec lui Patrick O’Donoghan !… Ils le seront, ou il ne tiendra pas à moi !… »

L’idée d’Erik était très simple. Elle consistait tout uniquement à communiquer aux journaux de Stockholm, sous forme de note impersonnelle, son dilemme sur le sort probable de la Véga : — Ou elle a péri, ou elle est actuellement enfermée dans les glaces — en concluant à la nécessité d’envoyer à sa recherche.

Le raisonnement était assez serré, et l’intérêt qui s’attachait à la tentative de Nordenskjöld assez universel, pour que le jeune étudiant d’Upsal fût