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LE PARTI SOCIALISTE.

Le patron, outre son prélèvement sur le travail individuel de chacun des ouvriers qu’il emploie, bénéficie de tout le du travail collectif, qui produit des résultats que ne pourrait jamais atteindre le travail individuel, mais qui, selon les lois de la justice, devraient profiter à la collectivité des travailleurs qui les ont obtenus.

Les rapports du capital et du travail sont ainsi la cause fondamentale de l’inégalité sociale, et pour tarir cette inégalité dans sa source, il importe de réformer les relations du capital et du travail, d’après les principes de la justice.

Le travail aujourd’hui est placé sous la dépendance absolue du capital. Or, il faut mettre le travail sur un pied d’égalité complète vis-à-vis du capital.

Nous touchons ici au noeud du problème social.

Le capital est le rempart du despotisme social, lequel est le fondement du despotisme politique. Il importe d’abord de bien éclaircir les notions relatives au phénomène du capital. Qu’est-ce que le capital ? C’est, d’après la définition de tous les économistes, du travail accumulé ; c’est un fonds produit par les résultats d’un travail antérieur.

Ce fonds, disent les économistes, est nécessaire pour procurer aux travailleurs les outils, l’agence-