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LE PARTI SOCIALISTE.

contraire, les ressources sont employées à créer de nouveaux éléments de production, à rétablir l’équilibre des richesse, à détruire la misère en activant et en organisant le travail, à guérir enfin les maux que notre civilisation, entraîne avec elle, alors certainement l’impôt devient pour les citoyens, comme l’a dit un jour un ministre à la tribune, le meilleur des placements. »

On aurait beau jeu si l’on voulait appliquer cette théorie aux finances du second empire et faire ressortir la condamnation du système impérial des propres aveux de l’inspirateur du régime. Mais ce que nous voulons surtout faire ressortir, c’est que la théorie de l’impôt se présente toujours comme la théorie du despotisme, qu’il soit bienfaisant ou malfaisant.

L’impôt, dites-vous, peut devenir le meilleur des placements. Oui, mais c’est un placement forcé, et cela suffit pour le gâter. Vous nous prenez notre argent pour nous le restituer. Laissez-nous le donc, nous saurons bien en disposer nous-mêmes ; d’autant plus que vous l’avouez, la restitution peut s’opérer irrégulièrement et alors engendrer les plus désastreux fléaux.

Ce qu’il y a de plus clair dans tous ces systèmes, c’est que vous nous prenez l’argent dans nos poches pour vous enrichir à nos dépens, vous gorger