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doter la France. L’idée n’a pas été abandonnée. Tout récemment encore, MM. Garnot, Garnier-Pagès, Jules Simon, etc., ont demandé au Corps législatif la création d’une école d’administration qui serait la pépinière des fonctionnaires de l’avenir.

Il s’agit, dit-on, de substituer au choix arbitraire du gouvernement, des hommes intelligents et instruits qui offrent des garanties de capacité.

Ce n’est donc pas alors le système qui vous déplaît, ce sont les hommes. Et non-seulement vous perpétuez l’institution, mais encore vous avez une singulière façon de la perfectionner.

Il semblerait qu’il n’y ait qu’un remède pour tempérer les inconvénients de la centralisation telle qu’elle est organisée : développer la responsabilité de ses agents.

Dans l’état actuel, à défaut d’une responsabilité légale et directe, il y a du moins une responsabilité morale qui remonte au pouvoir central lui-même, ce qui est justice.

Or la mesure que l’on propose aurait pour effet d’accroître l’irresponsabilité des agents administratifs, en leur enlevant tout caractère politique et en faisant de leurs fonctions un véritable métier ; elle aurait pour résultat de soustraire tout le système à l’influence que peut encore dans une