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1818 les rédacteurs du Censeur européen, « si le pape y paraît, non comme prince d’une partie de l’Italie, mais comme chef de l’Église, il ne peut y être question que d’intérêts spirituels, c’est-à-dire des intérêts d’une autre vie. Mais comment nos ministres peuvent-ils avoir à traiter sur de tels intérêts ? qui les a chargés de nos âmes ? »

La conclusion c’est la séparation absolue de l’Église et de l’État, c’est la suppression du budget des cultes avec la liberté laissée à chacun de pratiquer tel culte qu’il lui plaira, en payant comme il l’entendra les ministres du culte. Ceux qui voudront des prêtres les payeront comme ils payent leur médecin.

Il importe aussi de séparer d’une façon absolue l’enseignement moral et l’enseignement religieux, Que le clergé puisse élever des écoles à côté des nôtres, c’est une conséquence de la liberté, mais il faut empêcher du moins que le prêtre n’intervienne en aucune façon et sous aucune forme dans l’enseignement public.

Il faut enfin abolir le serment qui est une formule vaine et en contradiction avec le principe de nos lois. La Loi est athée, suivant un mot célèbre.

Il s’agit de repousser l’envahissement usurpateur de la religion dans l’ordre temporel, où elle n’a que