Page:Vermorel - Le Parti socialiste.djvu/103

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
95
LE PARTI SOCIALISTE.

radicale et complète il fallait faire subir à la magistrature, et comment d’une institution despotique on pouvait faire une institution essentiellement libérale.

Nous allons dire comment il faut procéder à l’égard du clergé et de l’armée.

Il nous restera ensuite à envisager la quatrième plaie de notre société française, la centralisation et le fonctionnarisme qui paralysent toute initiative individuelle et qui étendent sur tout le pays les mailles serrées du despotisme administratif.

Enfin, réservant la question de la transformation définitive du gouvernement pour pouvoir la traiter d’une façon plus complète, quand nous aurons indiqué quelles sont les réformes sociales essentielles qui doivent être le corollaire des réformes politiques, nous examinerons la question de l’impôt, qui est la clef des rapports de l’individu et de l’État, puisque l’État ne subsiste que du produit des impôts. C’est par l’impôt que l’individu tient l’État sous sa dépendance et qu’il peut arriver par une voie énergique mais légale et pacifique à lui imposer, quand elles seront arrivées à maturité dans l’opinion publique, les réformes et les transformations qu’il se refuserait à consentir volontairement.