Page:Verlaine - Les Poètes maudits, 1888.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Fontanes, puis re-Condorcet, fut l’établissement où s’usa le fond de ses culottes de garçonnet et d’adolescent. Une inscription ou deux à l’École de droit et passablement de bocksbus dans les caboulots de ce temps-là, ébauches des brasseries-à-femmes actuelles, complétèrent ces médiocres humanités. C’est de ce moment qu’il se mit aux vers. Déjà, depuis ses quatorze ans, il avait rimé à mort, faisant des choses vraiment drôles dans le genre obscéno-macabre. Il brûla bien vite, oublia plus vite encore ces essais informes mais amusants et publia Mauvaise Étoile, peu après que plusieurs pièces de lui eussent pris place dans le Premier Parnasse à Lemerre. Ce recueil, — c’est de Mauvaise Étoile que nous entendons parler — eut parmi la presse un joli succès d’hostilité. Mais que faisait au goût de Pauvre Lelian pour la poésie, goût réel sinon talent encore hors de page ? Et, un an écoulé, imprimait Pour Cythère, où un progrès très sérieux fut avoué par la critique. Le petit bouquin fit même quelque bruit dans le monde des poètes. Un an après encore, nouvelle plaquette. Cor-