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voyage en france par un français

çons par en haut et d’impopularité par en bas, ne pouvait qu’être admirable dans l’accomplissement de son devoir et n’y manqua pas, mais, sans moyens sérieux (recrutement insuffisant, gêne pécuniaire dans les besoins de l’apostolat, tant d’autres causes de faiblesse encore !) il ne fit de progrès que trop lentement dans les esprits, et la famille venait souvent détruire son œuvre pour ce qui concernait l’enfant, par exemple, la famille païenne et pire, depuis dix mortelles années d’oubli de toute religion et de furieux préjugés amassés. Qu’est-ce, pour résumer en un seul exemple tout le vice du système, qu’une heure de catéchisme par semaine au prix des exemples paternels dans les trois quarts des cas, et de l’ignorance maternelle, là même où la mère a quelque religion et quelque souci d’éducation ? Aussi, voyez quelle indifférence du peuple des campagnes et quelle hostilité de celui des villes à l’endroit des choses catholiques ! Nous n’insisterons pas en ce moment sur ce lamentable résultat du triste Concordat de 1801. Une bonne partie de ce livre en traitera.

D’ailleurs, nos prolégomènes ont pris fin, et nous allons dans le cœur du sujet, désormais ouvert à notre examen libre et en apparence