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critique et conférences

je, me blâme — c’est son droit — de me présenter à l’Académie, mais il affirme que ce sont mes amis qui m’y poussent (il m’avait toujours semblé que c’était moi qui exerçais une influence sur eux). Non, monsieur, cette idée est bien de moi, je l’assume à votre barbe. Mes raisons sont bonnes, toutes, mais la meilleure est que c’est ainsi. Qu’elle vous suffise[1] ! Quant à ma pauvreté qui n’est pas sordide, quant à mon domicile qui n’est pas l’hôpital, mais bien une modeste chambre que je paye encore assez cher, et exactement ; quant aux « bouges », où l’on avale vite et où l’on couche à la nuit (ceci est presque de mon vieux camarade Lepelletier), et qui se réduisent à de très convenables hôtels garnis où il est peut-être permis de boire un verre en croquant un croissant, le matin, rien n’y concerne ces messieurs de la chronique et du reportage. Mais Villon et son cortège ne tardent pas à reparaître en vue de copie plus dense et plus « coulante » à la fois. Que ne restai-je Villon comme devant ! J’avais même commencé, à ce sujet,

  1. Il est question également, dans cette diatribe, de ma « facilité » à écrire des lettres de félicitations à qui veut. Je saisis cette occasion pour m’excuser auprès des innombrables personnes à qui je n’ai pas répondu depuis des années. J’ai absolument renoncé à répondre ou à accuser réception, sauf en affaires et pour choses intimes.