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critique et conférences

pas, bien et mille fois au contraire, aux beffrois archi-centenaires des Flandres françaises et belges, est plaisamment ramené aux proportions… artistiques d’un « treillage métallique quadrangulaire haut de trois cents mètres ».

En revanche, avec quel tact infaillible dans l’éloge, il traite du Palais des Machines, ce presque chef-d’œuvre de force légère et de grâce sui generis : « Étudiez, écrit-il, la légèreté de la structure, le jet hardi et la courbe gracieuse des formes qui fendent l’espace, pareilles aux ailes déployées d’un oiseau dans son vol, et essayez de détailler votre impression : les idées éveillées en votre esprit sont celles de la force, de la grandeur et de l’aisance ; l’harmonie des proportions, en dissimulant l’étendue de la surface couverte, donne à l’invention gigantesque le prestige de l’élégance et, ce qui retient et captive, c’est, sans contredit, la jouissance esthétique ». Qu’on écoute encore Roger Marx expliquer, avec les réserves qu’il faut, l’agrément des pavillons destinés aux Arts libéraux et aux Beaux-Arts : « Le plus communément, l’éloge était provoqué par l’accord des nuances de turquoise et de chair, accord caressant et rare obtenu avec des matières méprisées, réputées grossières et que l’on montrait capables de toutes les délicatesses ».