tarque commence sa distribution de férules par les Contemplations de Victor Hugo, qu’il appelle un « grand front vide, » et Gustave Planche est dépassé ! Certes, à mes yeux, les Contemplations ne sont pas le chef-d’œuvre d’Hugo, tant s’en faut ; je les trouve même son livre le plus faible[1] ; mais ce n’est pas une raison pour insulter au génie, même défaillant, en quels termes, on en a pu juger par un mot pris au hasard entre mille. Il va sans dire que le plus gros grief de M. Barbey d’Aurevilly contre Hugo est le manque de sincérité. Dans les trop fameuses philippiques publiées par le Pays, lors de l’apparition des Misérables, il reprochait entre autres choses, à Hugo, d’être « un classique peint en romantique, » « un lyrique artistement peigné en échevelé. » Artistement, mais c’est ce qu’il faut, bon critique !
Souvent un beau désordre est un effet de l’art,
a dit Boileau, que vous citez à ce sujet, et par
hasard Bolieau a dit une vérité. Abordant ensuite
la Légende des siècles, M. Barbey d’Aurevilly
rend, avouons-le, un franc et loyal hommage à
cette superbe épopée où Victor Hugo a mis toutes
- ↑ Avec les Chansons des Rues et des Bois.