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voyage en france par un français

MM. Barbey d’Aurevilly et Paul Féval, sont deux maîtres incontestables, en dehors de Balzac lui-même, et qu’il me convient de saluer d’un mot d’ardent hommage au seuil d’une étude sur d’admirables talents déplorablement mis en œuvre. L’esprit gaulois et la verve française, la bonne humeur et la férocité cordiale, se marient chez eux à toutes les qualités des autres, décuplées, centuplées par le sincère, par le militant, par le vaillant, par l’héroïque catholicisme qui brûle et ilambe dans leurs épopées, simples comme le Vrai, magnifiques et subjugantes comme le Vrai, beau.

Je mettrai donc ces deux noms radieux et terribles à la porte même, bons gardiens du Paradis terrestre de l’Orthodoxie, au nom de laquelle je vais examiner et juger, suivant la conscience que Dieu m’a commise, le « cas », comme ils disent dans leur langue de réprouvés, de ces Parents responsables de notre décadence encore décadente, les romanciers « naturalistes » ! (Employons le nom que se donnent ces Adams de leur propre bestialité).

J’ai insisté sur la gaieté, sur l’esprit gaulois, sur la verve française de nos deux grands romanciers catholiques. M. Paul Féval tout particulièrement donne dans ses livres carrière au