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souvenirs

imprimant sa courbe aux constructions elles mêmes du marché disposition assez remarquable en France, où les « crescents » sont aussi rares qu’ils sont pullulants en Angleterre.

De très belles, très belles casernes, datant du XVIIIe siècle, une citadelle hors ligne, chef-d’œuvre de Vauban, une admirable promenade ombragée d’ormes géants plus que centenaires et flanquée d’un énorme « square », le spacieux hôpital Saint-Jean, le palais de Justice, ancien siège des États d’Artois, beau morceau néo-grec malheureusement intercepté à deux places par des constructions privées, la moderne et coquette façade de la salle des Concerts, assimilable à celle du susdit palais de Justice, la préfecture, ancien évêché, sis en dite, palais d’il y a deux siècles, magnifique et vaste, parc princier, dépendances spacieuses, sont également dignes de mention et nous forceraient en conscience à la description si le plan de ce livre ne s’opposait à plus de développements accessoires. Car nous voici presque arrivés à l’objet de ce chapitre et il nous tarde de clore une trop longue parenthèse. Nous nous dirigerons assez lentement, si vous voulez, pour bien faire, vers l’abbaye de Saint-Vaast, à travers des rues qui ont ceci de charmant qu’elles ne ressemblent en rien, pas même à une maison près, à celle du Paris actuel.