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mes hôpitaux

larités locales culinaires, qui se nomme lavaret, et des sortes de cardons aborigènes très bons dont le nom s’en est allé. Bon temps en somme, intermède plus distrayant qu’il y eût eu lieu de le supposer. Divers incidents dont un comique et dû à la pauvreté même (oiseau rare, fleur de fleur, paradoxe !) du « baigneur ». La même pauvreté lui rend encore d’autres services. (Elle a coutume d’en rendre tant quand bien prise.) Rentrée au bercail sur pilotis où, par parenthèse, deux mois passés auparavant à côté d’un cher ami malade aussi et sorti en même temps, à qui et de qui lettre de et à la station balnéaire illustre. Ah ! ce furent de bons mois d’été ! — ainsi que plus tard, ce furent, avec un autre cher ami, six douces semaines d’hiver. On sort de là, quelque affectionné déjà que l’on fût l’un à l’autre, bien plus affectionné ; c’est mieux, ceci, qu’une fraternité, qu’une amitié de collège. C’est comme une fraternité, une amitié de collège greffée sur l’amitié de devant. Et c’est exquis, croyez-le.

Mais, à l’autre grande sortie !

Une vente avantageuse, par quel hasard ? d’un manuscrit de vers, a ouvert les portes de l’Hôpital restées toujours entre-baillées par la bienveillance du Médecin en chef, à qui merci de tout cœur, en ces lignes. Quelques semaines, voire deux ou trois mois, ont leur cours normal de vie et jusque de plaisir… puis l’ombre de la dèche revient précédant