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mes hôpitaux

marbre rouge, aux colonnettes de fonte gaiement vernies, reportent la mémoire aux premières manifestations des bouillons Duval, cette création de la seconde époque impériale à son apogée ; les noms, pour la plupart suisses, des galeries, salles et dortoirs, sonnent bien dans une institution de l’élève favori du brav’ général Dufour : enfin le règlement, œuvre évidente du philanthrope teint de fouriérisme qui fut le vainqueur de Saarbrouk, ce règlement lu et relu à toutes occasions par des surveillants, j’allais dire par des gardiens, à moustaches grises d’ex-grenadiers de Magenta, de médaillés du Mexique et de Chine, fleure bien du prisonnier de Ham non sans quelque fumet du militarisme ataval.

Il n’y a pas jusqu’aux « circences » pour flanquer le « panem » des réfectoires, que les salles de chant et de jeux (jeux de bois : échec, dames, dominos ou mieux doches) ne suggèrent point au point de vue décadent de ce que la rhétorique encore en usage dans les journaux à un sou appellerait les « dons funestes d’une dictature heureusement pulvérisée sous le relèvement national ».

On reviendra tout à l’heure sur la salle de chant. La salle de jeu est, comme du reste, la salle de chant, un vaste parallélogramme meublé de longues tables et de bancs, où l’on fume en arrivant à dame ou en posant le double-doche.

Mais, entre les deux réfectoires, dissimulée par