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mes hôpitaux


II


Là, là, tout beau, Monsieur du Poète. La vie n’est pas si courte que cela, ni si brève. Elle est faite de transition. La patience y a son rôle qui est prépotent. D’autre part, les causes déterminantes de votre initiation ès hôpitaux n’ont pas, tant s’en faut, disparu. Enfin, le vœu de connaître d’autres abris n’était pas raisonnable et se trouvait peut-être trop ambitieux dans l’espèce. Vous l’avez compris et vous vous êtes soumis à l’inévitable. De nouvelles impressions vous attendaient dans les mêmes milieux, et s’il doit y avoir une fin différente de la fin naturelle à ces habitudes d’ascète un peu malgré soi, nul ne le sait. Toujours est-il qu’il y existe une suite dont témoignent les quelques fragments qui vont suivre et que voici succinctifiée.

On a prononcé le mot de convalescence, et c’est maintenant un pavillon central, diminutif et simplificatif du pavillon central des Tuileries, mais napoléonisé par un vaste écusson impérial de front : l’aigle au repos sur des foudres et, derrière, en draperie, le manteau semé d’abeilles, fourré d’hermine, que borde le collier d’aigles minuscules où pend une grosse croix d’honneur, le tout en pierre, bien entendu. Assez lourd et banal et laid, par