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XX


Tu crois au marc de café,
Aux présages, aux grands jeux :
Moi je ne crois qu’en tes grands yeux.

Tu crois aux contes de fées,
Aux jours néfastes, aux songes,
Moi je ne crois qu’en tes mensonges.

Tu crois en un vague Dieu
En quelque saint spécial,
En tel Ave contre tel mal.

Je ne crois qu’aux heures bleues
Et rose que tu m’épanches
Dans la volupté des nuits blanches !

Et si profonde est ma foi
Envers tout ce que je croi
Que je ne vis plus que pour toi.