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poèmes


N’entendre plus ses cris, ne sentir plus ses pleurs,
Mâter son instinct noir, tuer sa raison traître,
Oh ! le pouvoir et le savoir ! Être son maître
Et les avoir cassés les crocs de ses douleurs !

Et peut être qu’alors, par un soir salutaire,
Une paix de néant s’installerait en moi ;
Et que sans m’émouvoir j’écouterais l’aboi,
L’aboi tumultueux de la mort volontaire.

Je rêve une existence en un cloître de fer.