Page:Verhaeren - Les Heures du soir, 1922.djvu/29

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XII


Au temps où longuement j’avais souffert,

Où les heures m’étaient des pièges,
Tu m’apparus l’accueillante lumière
Qui luit, aux fenêtres, l’hiver,
Au fond des soirs, sur de la neige.

Ta clarté d’âme hospitalière
Frôla, sans le blesser, mon cœur,
Comme une main de tranquille chaleur.

Puis vint la bonne confiance,
Et la franchise, et la tendresse, et l’alliance
Enfin de nos deux mains amies,
Un soir de claire entente et de douce accalmie.