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VI


Hélas ! les temps sont loin des phlox incarnadins
Et des roses d’orgueil illuminant ses portes,
Mais, si fané soit-il et si flétri — qu’importe —
Je l’aime encor de tout mon cœur, notre jardin.

Sa détresse parfois m’est plus chère et plus douce
Que ne m’était sa joie aux jours brûlants d’été ;
Oh ! le dernier parfum lentement éventé
Par sa dernière fleur sur ses dernières mousses !