Page:Verhaeren - Les Flammes hautes, 1917.pdf/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


À L’HOMME D’AUJOURD’HUI


Songe au monde et sois fier, toi qui vis en ce temps.
Il vibre, exulte et bat, selon ton cœur battant ;
Il accepte ton rythme et jamais ta pensée
Ne s’est aussi humainement divinisée.

Les Dieux ne sont plus rien ou sont ce que tu es ;
Leur infini s’ébranle au vent de tes projets ;
Tu imprimes ton ordre à la terre sacrée
Au point que, désormais, toi seul, tu la recrées.