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LE LIERRE


Lorsque la pourpre et l’or, d’arbre en arbre, festonnent
Les feuillages lassés de soleil irritant,
Sous la futaie, au ras du sol, rampe et s’étend
Le lierre humide et bleu, dans les combes d’automne.

Il s’y tasse comme une épargne ; il se recueille
Au cœur de la forêt comme en un terrain clos,
Laissant le froid givrer ses ondoyants îlots
Disséminés au loin sur une mer de feuilles.