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Contre le cœur de vos danseurs.
Peut-être, un jour, en une étreinte,
Surprendrez-vous
Quel cœur jaloux
Sera celui de votre époux.

En attendant, allez, venez,
Au long des clos, au long des prés,
Tenant vos seaux de lait pendus à vos poings fermes ;
Déjà l’heure est nocturne, et les troupeaux dorés
Un à un sont rentrés,
Avec des beuglements, dans la paix de la ferme.
Allez, venez, et puis dormez.