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LE MÉNÉTRIER


 
Soir de juillet torride et sec.
Serrant le bois sonore au creux de son épaule,
Un joueur de rebec
S’est lentement assis et joue au pied d’un saule.

Il chante pour lui seul, et ne voit pas
Qu’en ce déclin du jour se rapprochent des pas
Sous les arbres, au long des routes ;
Et qu’on se glisse derrière les troncs