les anéantir, les broyer. La haine m’enfiévrait. Je répondais par des insultes à ces rages anonymes.
Aujourd’hui, je me sens très ferme. (Dépliant une lettre).
Écoute, voici ce qu’on m’écrit :
« Je vous donne à cette heure des assurances nettes. Tous les officiers sont désormais acquis à notre cause et nous suivront. Les uns par rancune, les autres par envie, tous par dégoût. C’est hier en une réunion secrète que nous nous sommes entendus. Je les tiens en ma main. Ils m’obéiront comme cette plume qui vous écrit, comme cet homme que je vous dépêche. Par eux toute l’armée est nôtre. Les généraux ? C’est trop loin, c’est trop haut ; le soldat les ignore : on se passera d’eux. » (Repliant l’écrit).
Et cette lettre, c’est Hordain, le capitaine ennemi qui me l’envoie.
Mon ami !
Laisse crier, va ! … Du reste, j’avais prévu que la