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Scène III


ÉLECTRE ET HÉLÈNE


ÉLECTRE
(qui débouche sur la scène lentement
et comme lassée)


HÉLÈNE


Toi !


ÉLECTRE


J’erre, depuis hier soir, seule, dans l’ombre blême
À travers la forêt, par des chemins étroits ;
Je ne retrouve plus, dans le fond de moi-même
Ce cœur sauvage et noir qui vers la mort hurlait ;
Je sens tomber enfin ma haine héréditaire
Et sur mon front, passer quelques heures de paix.


HÉLÈNE


Tu vengeas mon époux en immolant mon frère.
Tu ne tuas l’un d’eux, hélas ! que pour calmer,