Page:Verhaeren - Œuvres, t9, 1933.djvu/267

Cette page a été validée par deux contributeurs.
265
les plaines


LES ÉTABLES


Les nuages à l’horizon se pelotonnent ;

Le vent bondit au loin, de forêt en forêt ;
Sous l’averse qui rôde et sabre les guérets,
Les blancs troupeaux transis quittent les prés d’automne.

Les étables, au fond des cours,
Les étables, depuis l’été désertes,
Les attendent portes ouvertes,
Et chaque bête au mufle lourd,
Avant de s’engouffrer en leurs ténèbres
Salue, une dernière fois,
Les feuillages, les champs, les pâtures, les bois,

Avec des meuglements effarants et funèbres.