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les plaines


AMOURS


Voici le dernier mois vermeil :

Lunes rouges, pourpres soleils.

Et bellement, le long des haies,
Comme des clous, pointent les baies ;
Et brusquement c’est le coq clair,
Qui déchire d’un spasme et d’un éclair
Et d’un grand cri de violence
Le mol silence
Dont les voiles pendent et s’affaissent dans l’air.

Et c’est le temps aussi où les servantes,
Le soir, en des vergers assombris d’or,
Offrent aux valets lourds l’aubaine ardente

Et la kermesse de leur corps.