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— Connaissant Alcide comme je le connais, je ne puis croire qu’un parfait cavalier comme lui n’ait pas réussi à éviter la ruade.

Troyat observa :

— J’ai fait le même raisonnement moi-même.

— Et… ?

— Et en examinant le cadavre j’ai fait une découverte curieuse qui mit fin à ma surprise.

— Quoi donc ?

— Un homme mort, eut-il été le plus habile des cavaliers, n’a aucune chance de parer une ruade…

— Que veux-tu dire Vic ?

— Ceci : J’ouvris la chemise de Boyer à la poitrine. Il y avait du côté du cœur un trou de balle cerclé de rouge.

— Où est le cadavre ?

— Dans le corral.

Troyat ajouta :

— On y va ?

Baptiste ne répondit pas.

Il demanda :

— Où est la fille d’Alcide ?

— À la maison.

— Seule ?

— Non, son cavalier, Battling Renaud la protège.

Troyat répéta :

— On y va ?

— Oui, juste le temps de former un possé !

— Bien, chef, quand vous serez prêt, venez me prendre à la saloune en face.

— Correct.


CHAPITRE II

NAP. RAVELLE


Un jeune cow-boy étranger quitta la plaine pour prendre la seule rue de Squeletteville.

Le jeune homme se murmura à lui-même :

— Auras-tu une chance ici, Napoléon Ravelle ? Tu as dû quitter Winnipeg à la hâte, la police vendue étant à tes trousses parce que tu avais tué un tricheur professionnel, alors que tu étais en état de légitime défense pourtant…

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