— C’est là un frémoppe contre Vic.
Sans ajouter un traître mot il se rendit à la maison.
Charmaine était encore à causer avec les deux hommes quand son gérant général entra.
— Verchères, dit Renaud, où est Vic ?
— À un endroit qu’il a richement mérité d’habiter.
— Ainsi c’est vrai ?
— Que Troyat est un escroc ? Mais oui.
Charmaine intervint :
— Je viens de m’engager un remplaçant à Troyat.
— Qui ça ?
— Moi, monsieur, dit Nap.
Battling demanda :
— Vos références, l’ami.
Sèchement Charmaine déclara :
— Je les ai vues, et elles me suffisent…
— Voyons, Charmaine, si votre père vivait, il ne vous laisserait pas parler ainsi.
— Non, je sais, vous avez exploité au coton le fait que vous lui aviez sauvé la vie. Il voulait vous donner la mienne en échange, mais attendez, je n’ai encore rien décidé à ce sujet.
Alors Renaud perdit la tête.
Il s’avança, menaçant, vers Nap qui l’attendait de pied ferme.
Pauvre Battling, il eut le tort de tenter de frapper Ravelle.
Celui-ci s’empara de son bras, le tordit, se le passa par-dessus son épaule et lança Renaud contre une commode où il s’assomma.
— JIU JITSU !
Battling se releva bientôt et voulut reprendre la lutte.
Mais Charmaine l’en empêcha :
— Si vous ne vous tenez pas tranquille, M. Renaud, dit-elle, je vous mets poliment à la porte.
Se tournant vers Nap elle dit :
— Maintenant que faut-il faire ?
— Prévenir tous les cow-boys que je suis leur seul et unique boss, responsable à vous seulement, mamzelle.
Baptiste sortit.
Rassembla les employés.