Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 1 - L'or maudit, 1948.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Écoutez, mon révérend, vous êtes, vous aussi, un fugitif. Si j’arrêtais Monroe Dougald s’empresserait d’avertir la police montée du nord-ouest qui viendrait vous cueillir. Mais je n’arrête pas Monroe. S’ils font venir la police montée pour vous, ils savent fort bien que je dénoncerai le lieutenant de Dougald.

Le révérend sourit :

— Chef, dit-il, vous êtes un finaud… Mais que suggérez-vous ?

— Attendre !

— Je ne suis pas de votre avis. Vous avez un conseil de canton ici ?

— Alors réunissez-en les membres et faites-leur voter un règlement décrétant une licence annuelle de 10,000 $ sur les salounes et les maisons de jeux…

— Mais pourquoi ?

— Nous avons attaqué ce matin ; si nous voulons vaincre, il faut que nous nous tenions toujours à l’offensive.

— C’est plein de bon sens, avoua Baptiste.

— Alors agréé ?

— Agréé… Autre chose ?

— Oui.

— Quoi ?

— Il doit y avoir dans votre canton quantité de ranchers et de cow-boys paisibles et honnêtes.

— Certainement.

— Alors réunissez-les en mon posse. Car pour nettoyer à fond Squeletteville et le camp des mineurs il nous faut une petite armée.

— J’en conviens, Pander.

— Entendu ?

— Entendu.

Le chef ajouta :

— Je commence tout de suite à réunir mon posse ; et nous tiendrons demain soir une séance spéciale du conseil du canton.

Baptiste tint parole.

Le lundi soir, le conseil votait à l’unanimité le règlement exigeant une licence fort élevée des salounes et maisons de jeux.

À 10 heures le mardi matin, le posse était rassemblée à la porte de la station de police.


CHAPITRE IV

LA BATAILLE


Baptiste dit :

— Hugh ?

— Oui, chef ?