Page:Venard - Memoires de Celeste Mogador - vol 1 1858.djvu/11

Cette page n’a pas encore été corrigée

PRÉFACE


Lorsque j’ai écrit ces mémoires en 1852, j’ignorais ce que l’avenir me réservait ; qui aurait pu s’en douter ? Ce n’était point une idée impudente qui me les dictait, ce n’était pas une provocation, un ouvrage à la moralité publique, comme on a cherché à le faire croire à des personnes qui se sont alarmées un peu trop vite, car, pour condamner un coupable, il faut au moins l’entendre jusqu’à la fin.

Cette confession était une défense, un cri de l’âme en plusieurs volumes. Depuis quelques années, j’étais victime de procès que je puis dire injustes, puisque les tribunaux m’ont fait droit à Paris, Châteauroux et Bourges.

Mes adversaires n’avaient qu’une arme contre moi, l’insulte, et ils s’en servaient cruellement, ils me reprochaient le passé afin de me fermer l’avenir.

Pour croire à quel point l’intérêt et l’amour de la chicane peuvent égarer des hommes sérieux, il faut