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SAINT-GÉRAND-LE-PUY


avec tant de simplicité et une fidélité si scrupuleuse qu’il fut bientôt pour tous, en ceci comme en tout le reste, un sujet d’édification profonde.

III

Que dirons-nous du noviciat de ce cher enfant, sinon que les journées en furent pleines jusqu’au bord, comme cette mesure dont il est parlé dans l’Évangile[1] , pleines de bonnes pensées, de bons désirs, de bonnes paroles, de pieux sentiments et d’actions saintes ? Écoutons le Père-Maître rappelant à lui, après quinze années, ses impressions d’autrefois : « Le frère Verjus était la vivante image d’une âme tout entière abandonnée aux touches les plus délicates de la grâce. Le Sacré Cœur le préparait visiblement à sa grande Mission par un oubli complet de soi. Son âme était de ces âmes dans lesquelles on est heureux d’avoir pénétré, parce qu’il s’en exhale, même après de nombreuses années, un parfum de sainteté. Oh ! qu’ils sont beaux les cœurs où Jésus règne en maître ! » Écoutons encore Mgr Navarre, Missionnaire du Sacré-Cœur, archevêque de Cyr, vicaire apostolique de la Nouvelle-Guinée anglaise, dont le nom se retrouvera plus d’une fois sous notre plume dans le cours de cette histoire. Curé dans l’archidiocèse de Bourges, non loin de Chezal-Benoît, il

  1. Luc., iv. 38. — Mensuram bonam, et confertam, et coagitatam, et supereffluentem.