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LA PETITE-ŒUVRE


ses études. Ce n’est pas à dire que l’infirmier oubliait ses malades. Il priait pour leur guérison prochaine et répondait à leurs billets reconnaissants par des lettres charmantes dont plusieurs se souviennent encore. « Je suis seul à l’infirmerie, écrit-il[1] ; je puis prier à mon aise. Ce matin je me suis offert au Sacré Cœur comme victime pour réparer la peine que lui font quelques petits. »

Toutefois, les santés ne s’améliorant pas aussi vite qu’on avait pu l’espérer, et cette infirmerie provisoire établie à Issoudun ne pouvant, sans le péril moral qu’engendre partout et toujours l’oisiveté, devenir permanente, on résolut d’interrompre les classes et d’envoyer les élèves les plus âgés au noviciat.

À cette nouvelle, ce fut parmi les convalescents et parmi ceux qui se portaient bien une explosion de joie. Henry Verjus lui-même, tout en pleurant de quitter son cher et vénéré P. Marie, ne put retenir ses transports. Le noviciat, n’est-ce pas la vie religieuse qui approche ? De plus, c’est une étape, il n’en doutait point, vers les Missions lointaines ; et la Mission, c’est le Paradis.

Le 25 janvier 1877, le P. Vandel conduisait à Saint-Gérand-le-Puy les treize aînés de la Petite-Œuvre de Chezal-Benoît.



  1. Dans son Journal, à la date du 7 janvier.