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des sapeurs.

alla 1691. jusqu’à la fin du siége de Mons ; qu’ayant éprouvé plus que jamais les besoins que nous en avions, j’eus l’honneur d’en parler au Roi et de lui demander la permission d’en faire la levée ; il me l’accorda sans difficulté, mais feu M. de Louvois, qui avait fort appuyé cette proposition, étant mort peu de temps après, et la principale direction des fortifications ayant changé par cette mort, j’abandonnai le dessein de cette compagnie ; mais n’étant pas moins nécessaire qu’elle l’était pour lors, j’en rapporterai ici le projet, tel que j’eus l’honneur de le présenter au Roi. Il serait à désirer que Sa Majesté y voulut bien encore entendre, étant très-certain qu’on ne saurait rien faire de mieux pour la fortification et pour les siéges ; comme cette compagnie peut être également utile en paix et en guerre, tous les temps sont bons pour cela, et on ne saurait manquer d’en mettre une ou plusieurs sur pied.

Après avoir proposé les moyens de corriger les défauts de l’artillerie de France, et de la mettre en état d’être la meilleure et mieux servie de l’univers, par le simple arrangement de ses parties, et d’une manière qui n’augmente point ses dépenses, j’ose, sous les mêmes conditions, faire une autre proposition non moins avantageuse au service du Roi, puisqu’elle a pour objet la conservation de ses meilleurs hommes, l’abrégé des siéges, et le ménagement de ses finances.