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de l’artillerie.

ques compagnies qui se sont trouvées aux siéges de Luxembourg, Philisbourg, Manheim, Frankendal, Mons, etc.

Huitième défaut. Dans la plupart des équipages de campagne où il n’y a pas de canonniers, on est obligé de se servir de soldats maladroits qui ne savent par quel bout prendre un levier, ce qui fait qu’il est impossible que le canon soit bien servi dans un jour d’occasion.

Neuvième défaut. L’abattement dans lequel sont la plupart des officiers du corps, à l’occasion de toutes ces défectuosités, peut encore être compté pour défaut de l’artillerie, dont elle ne se relèvera que par la correction des autres.

S’il s’en trouve quelques autres, ils sont peu considérables et aisés à corriger ; mais, pour les contenus en ce Mémoire, il suffit de les faire connaître pour convenir de la nécessité de leur correction, qui ne sera pas difficile, si Sa Majesté a la bonté de faire attention à ce qui suit.

Éloge de l’organisation moderne des troupes. Mais avant que de passer outre, il est bon de remarquer que, de tous les corps militaires, il n’y en a point de mieux composé que les régimens, ni où la subordination soit mieux réglée ; et quelque chose qu’on nous dise des phalanges grecques, légions romaines et des janissaires, elles n’ont jamais rien eu qui leur soit comparable, et aucun corps ancien ni moderne n’a approché de la discipline ni du bon ordre des régimens ; on n’en a