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de l’artillerie.

un commandement subordiné aux premiers. Il y avait autrefois un certain nombre d’officiers pointeurs ou maîtres canonniers, entretenus dans chacune, mais qui ont été supprimés à cause des abus qu’on en faisait.

Premier dé­faut. Outre le nombre d’officiers qui composent l’ancien corps de l’artillerie[1], on y a ajouté depuis quelque temps un régiment de fusiliers et un de bombardiers ; celui de bombardiers n’a point été

  1. Le corps de l’artillerie se composait en 1691 :
    1o Du corps de l’artillerie proprement dit, corps d’officiers, le grand-maître, soixante lieutenans du grand-maître ayant le rang d’officiers généraux, brigadiers, colonels ou lieutenans-colonels, soixante commissaires provinciaux avec rang de capitaines en Ier, soixante commissaires extraordinaires, et quatre-vingts officiers pointeurs, avec rang de lieutenans ;
    2o Du régiment des fusiliers du Roi, créé en 1671 pour la garde et le service de l’artillerie, appelé plus tard, en 1693, royal-artillerie, et composé de six bataillons, chacun de treize compagnies de cinquante-cinq hommes ;
    3o De douze compagnies de canonniers, incorporées en 1695 dans royal-artillerie ;
    4o Du régiment royal des bombardiers, créé en 1684, et fort de quatorze compagnies ;
    5o De deux compagnies de mineurs. Une troisième fut créée en 1695, et une quatrième en 1706.

    En 1720, toutes les troupes destinées à servir l’artillerie ne formèrent qu’un seul régiment, royal-artillerie. (Voy. pour plus de détails sur les différentes organisations de l’artillerie, l’état militaire de cette arme pour 1786.)