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attaque

Pl. 31.
Moyen de battre les flancs des tours.
1o  D’employer les batteries marquées qui auront servi contre les flancs des contre-gardes pour rompre les coins de ces mêmes flancs, qui empêchent la vue de ceux des tours bastionnées, afin de les découvrir et d’en pouvoir battre le haut et le bas des mêmes canons, sans les changer de place ;

2o  D’occuper entièrement le dedans des contre-gardes, en coulant par le haut et le bas de leur rempart vers le derrière de leurs flancs, et se loger sur le bord du fossé qui les sépare des tours, comme il est figuré aux endroits laissant le milieu de la pièce libre ;

Manière de faire brèche aux tours. Et 3o  de raser un espace de 15 ou 18 toises de large dans la pointe de chacune des contre-gardes[1], pour donner jour au feu de cinq ou six pièces de canon marquées de la pointe du che-

  1. Dans la copie du Traité de l’attaque, que possède la famille Rosanbo, copie qui n’est pas signée de Vauban, qui ne porte pas de date, et qui bien certainement est postérieure à 1704, on lit : « 3o  Établir sur le haut de la brèche de la contre-garde une batterie de quatre à cinq pièces de canon qui rasera les parapets de la tour, y fera brèche aisément et rasera le retranchement à la gorge ; à la droite et à la gauche de cette batterie en établir deux autres de cinq à six pièces chacune, pour opposer aux canons que l’assiégé pourra avoir sur les faces du bastion (dont la tour occupe le saillant), et pour faire brèche à ces faces. » Ce passage ne peut pas être de Vauban ; Voy. la note de la page suivante.