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attaque

Suite de la démonstration des effets de la poudre. on la réduit au huitième, comme fig.  ; certainement les rayons dudit embrasement s’allongeront huit fois autant que ceux du globe entier, et réuniront en eux toute la force et l’activité dudit globe, comme il est représenté à la quatrième figure.

Que si, au lieu de cette ouverture angulaire, on réduit l’espace de sa fuite à un canal rond ou carré, de capacité proportionnée à celle des poudres destinées à l’embrasement, et que les environs de ce canal soient de matière dure et capable de toute la résistance nécessaire, l’embrasement de la poudre qui se dirigera par ce canal, agira avec une violence extrême dans toute sa longueur, et poussera avec un éclat et une impétuosité surprenante, tout ce qu’elle trouvera à son chemin, bien loin au-delà de la bouche dudit canal, comme il est représenté par la cinquième figure.

Rendons présentement l’effet des mines intelligible, autant que le sujet le pourra permettre.

Application aux mines.
Pl. 16.
Soit donc la mine fig. , engagée de 5 ou 4 toises sous la superficie de la terre, le plus ou moins n’y fait rien. Si nous la supposons enflammée, les rayons de l’inflammation seront sûrement contenus par le bas soutenu de tout le globe de la terre opposé au vide qui est à sa superficie ; ils le seront aussi par les côtés segmens de ce même globe, d’une épaisseur immense. Ils le seront