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assuré que l’autre, aussi n’est-il pas si long à faire et ne coûterait pas à beaucoup près tant.

De sorte que si on ne trouve moyen de rompre 1697. les écluses comme nous fîmes à Ath, ou de s’en rendre maître de quelque autre manière, je ne vois aucun autre expédient qui puisse être valable pour empêcher leur effet.

Sitôt que par l’un ou l’autre de ces expédiens on aura arrêté le courant, il faudra travailler en diligence et avec une extrême application à achever de donner toute la solidité possible à la digue.

Il n’y a pas d’autre moyen de le passer, sur lequel on puisse compter pour quelque sûreté ; car d’y employer des chevalets, ponts volans et radeaux (outre qu’il en faudrait toujours venir au pont solide), on n’y pourrait travailler qu’à découvert, et on ne trouverait ni sûreté, ni possibilité, ni utilité à leur structure.

C’est pourquoi, sans en parler davantage, j’estime que tout ce que dessus suffira pour les places médiocrement défendues, et où les courans seront faibles. Excellente qualité des tenailles. (V.) Mais si la garnison était forte, et la défense dirigée par de bonnes têtes, et qu’il y eût des tenailles, il faudrait y apporter plus de précaution, parce que les tenailles n’étant point exposées aux ricochets, aux revers ni au passage du fossé, on ne peut les battre que de biais.

Dans cette situation, elles pourraient faire beaucoup de mal au passage du fossé, si on n’emploie