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garnies, l’ennemi sera moins en état de réussir de la troisiè­me place d’armes.que ci-devant, car il sera beaucoup resserré ; cependant jusqu’à ce que la troisième soit en état de recevoir du monde, il pourra bien être tenté d’entreprendre ; c’est pourquoi quand la tranchée sera poussée jusqu’à l’endroit de sa situation, il faudra la diligenter avec application ; la garnir et border de troupes à mesure que quelque partie s’achèvera, avant que de pousser la tranchée plus avant ; et enfin la mettre en état de recevoir quelques bataillons.

Quoi fait, et cette place d’armes une fois remplie des troupes qui lui conviennent, il n’y aura plus d’autres sorties à craindre, que celles qui se feront à la dérobée, qui sont toujours petites, et ne s’entreprennent guère que de nuit ; supposé cependant que l’ennemi en entreprît, quelqu’une de considérable avant qu’elle fût achevée, il ne faudra pour les repousser, que tenir la conduite ci-devant proposée pour les quatre ou cinq premières gardes.

Objet des sorties entre la troisième parallèle et le chemin cou­vert.Toutes les sorties à faire entre la troisième place d’armes et le chemin couvert, ne se font que pour tâcher de surprendre quelque bout de sape imparfait, renverser le travail, y mettre le feu, et obliger les postes avancés de la tranchée, à se découvrir.

Ces sorties se font ordinairement par dix, vingt, trente et quarante hommes, appuyés de beaucoup