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attaque

ne revenir sur l’ennemi, que quand on le verra en désordre et fort engagé ; et pour conclusion, ne se pas faire une affaire de lui voir renverser une douzaine ou deux de gabions, et mettre la feu à quelque bout de travail imparfait ; attendu que si votre feu est bien conduit, il le paiera très chèrement.

On est à por­tée, par les places d’ar­mes, de re­pousser les sorties, et, par les batte­ries à rico­chet, de les empêcher de s’assembler dans les che­mins cou­verts du front d’attaque.Ces maximes suffiraient pour indiquer les dispositions nécessaires à se pouvoir opposer aux sorties avec beaucoup d’avantage, et même pour empêcher l’ennemi d’entreprendre rien de considérable, car il est certain que si on établit des places d’armes, comme il est proposé dans ces Mémoires, que la disposition des troupes y soit bien appropriée, l’ennemi ne pourra faire de sorties qu’il ne rencontre tête pour tête toute la garde de la tranchée ; et que si d’autre côté les batteries à ricochets sont bien servies, il ne pourra s’assembler en nul endroit des chemins couverts opposés aux attaques. Ainsi, peu ou point de sorties.

Je pourrais donc en demeurer là, et finir ce chapitre ; mais comme on pourrait ne le pas trouver assez détaillé, je m’étendrai davantage dans ce qui suit, au hasard de me rendre un peu ennuyeux.