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Obligé de s’enfuir de Milan pour quelque délit qu’il y avait commis, il se réfugia à Rome, où il se mit sous la protection du prince Colonna, qui bientôt lui octroya un plus sûr asile dans le fief de sa famille, à Mazzarino. Filippo remplit ce pays de ses tableaux, qui se font remarquer par un coloris chaud et vigoureux, qualité peu commune chez les Florentins.

Les autres peintres, tels que les Menzani, les Bianchi, les Lauri, les Abbiati, les Pasquali, les Evangelisti, qui portent également le prénom de Filippo, ayant été constamment désignés par les historiens sous leurs noms patronymiques, nous nous abstiendrons de donner sur eux des détails qui allongeraient inutilement cette note assez fastidieuse en elle-même, mais qui, peut-être, pourra servir à éviter de trop faciles méprises, qui souvent ont répandu sur les annales des arts des ténèbres bien difficiles ensuite à dissiper.

NOTES.

(1) Florent le Comte, dans son Cabinet des singularitez, imprimé à Paris l’an 1699, dit que Fra Filippo demeura dix-huit ans esclave. Cela n’est ni vrai ni vraisemblable.

(2) Il y a ici tout au moins une erreur de nom, car Alphonse naquit vers l’an 1540 environ.

(3) Le Borghini, p. 266 de son Riposo, décrit ce tableau et rapporte l’inscription qui s’y trouve.

(4) Le Couronnement de la Vierge a été transporté de l’église de San-Bernardo d’Arezzo dans le réfectoire des Olivetains. — Carlo