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ANTONELLO DE MESSINE.

de démontrer la fausseté de la légende de Jean Van-Eyck émise par Vasari et acceptée par Lanzi, Guarienti, Morelli et autres. Comme nous tirerons nos principales preuves du manuscrit du moine Théophile, intitulé : Diversarum artium schedula ou De omni scientia artis pingendi, il est bon de faire remarquer que sa date, qui se rapporte au onzième siècle, ne lui a été contestée par personne ; son authenticité est formellement reconnue par Henry Corn. Agrippa[1], Gesner[2] et Simler[3], Feller[4], Bayle[5], Morhoff[6], Abraham Lessing[7], Raspe[8], Morelli[9], Aglietti[10], Christian Leist[11] et Lanzi[12].

La prétendue découverte de Jean Van-Eyck est signalée par Vasari le premier dans la plus ancienne édition de ses Vies des peintres, qui parut chez le Torrentino l’an 1550, c’est-à-dire cent soixante ans environ postérieurement à la mort du Flamand. Après un si long espace de temps, sur quels documents Vasari fonde-t-il sa relation ? Est-ce sur les écrits des contemporains ou des compatriotes de Jean de Bruges ? Avant maître Giorgio, aucun écri-

  1. De vanitate scientiarum, in fine cap. 96 de alcumistica.
  2. Bibliotheca universalis, pag. 614. Tiguri, 1545.
  3. Simleri Appendix Bibliothecæ Conradi Gesneri.
  4. Catalogus Bibliothecæ Paullinæ Lipsiensis, 1686, in præfatione.
  5. Nouvelles de la république des lettres.
  6. In Polyhistore, tom. I, lib. I, cap VII, § 32.
  7. Vom alter der Œlmahlerey.
  8. A critical Essay on oil-painting.
  9. Codici Nunini (cod. 39) et notizia d’opere di disegno, p. 114.
  10. Giornale veneto, 1793.
  11. Zur Geschichte und Litteratur.
  12. Storia pittorica, tom. 1, p. 65 de la seconde édition.