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MICHELOZZO MICHELOZZI

difficiles, tels que les Bramante et les San-Gallo. On a voulu aussi ne tenir aucun compte à Michelozzo d’avoir été le premier à allier la commodité des distributions intérieures à la solidité et au luxe de la la construction. De toute éternité, nous assure-t-on, ce mérite court les rues. Et ce n’était pas assez de lui refuser les éloges que les juges les plus compétents lui ont prodigués, il a fallu encore l’accuser. Comment s’y est-on pris ? On lui a fait un crime d’avoir été universel dans son art ! Dieu merci, on sait que l’artiste le plus grand devient un misérable crétin, dès qu’il possède les qualités contraires aux défauts de celui qui daigne l’honorer de sa critique.

NOTES.

(1) Ce palais a passé depuis dans la famille Ricardi et en a porté le nom.

(2) Le Sansovino parle de cette bibliothèque dans sa Descrizione di Venezia, p. 81 ; l’Ammirato dans ses Ritraiti d’Uomini illustri di casa Medici, Lorenzo Scradero dans ses Monument. Italiæ, et le chanoine Biscioni dans sa savante préface du catalogue de la bibliothèque Médicis, imprimé à Florence en 1752.

(3) Les historiens florentins, tels que l’Ammirato, lib. IV, p. 201, et Gio. Villani, lib. VIII, cap. 16, s’accordent à dire que les fondations du Palais-Vieux furent jetées l’an 1298, bien qu’Arnolfo mourut en 1300.