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enrichi encore par cette perte, fit comme beaucoup d’autres Florentins, il courut les aventures.

Après avoir voyagé et séjourné à Venise, il vint de nouveau mettre à tribut, dans sa patrie, un talent dégradé et tombé au-dessous du médiocre. Mais il était rare qu’un enfant de Florence, après l’avoir quittée, y revînt piteusement. La vieille race des Gaddi ne devait point déroger à l’usage, et leur dernier rejeton rentrait au bercail, à la façon de Buonacorso Pitti : il avait fait le négoce, il avait une fortune de prince.

Ses élèves l’imitèrent et quittèrent aussi leur métier. Cennino Cennini fit des livres sur l’histoire des procédés de l’art ; Antonio de Venise se livra à l’étude des plantes médicinales, et commenta Dioscoride. Si peu que cela leur ait réussi, il est vrai de dire qu’ils ont plus laissé encore à la postérité, en prenant ce parti, que leur opulent patron.

NOTES.

(1) Ces peintures ont été badigeonnées.

(2) Les fresques de Santo-Spirito ont été jetées à terre lorsque l’on construisit la nouvelle église. Celles de San-Pancrazio, de Santa-Maria-Maggiore et de San-Romolo dont Vasari parlera tout à l’heure, ont également été détruites.

(3) Tous les ouvrages d’Agnolo, que Vasari vient de mentionner, ont péri.