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parties, renfermant des sujets tirés de la vie de la Vierge et de sainte Reparata. Le Couronnement de la Vierge, du maître-autel de Santa-Maria-Maggiore, qu’il fit l’an 1348 pour Bacone Capelli, ne manque pas de mérite (3). Peu de temps après, il peignit à fresque l’Histoire de la Vierge dans la chapelle de l’église paroissiale de Prato, qui fut construite l’an 1312, comme nous l’avons déjà dit, par Giovanni de Pise, pour conserver la précieuse ceinture de la mère de Dieu. Enfin il laissa une foule d’autres ouvrages dans différentes églises du même pays, décora la porte de San-Romeo à Florence, et représenta la Dispute du Christ avec les Docteurs, à San-Michele. À cette époque, beaucoup d’édifices ayant été renversés pour agrandir la place de’ Signori, il fut chargé de rebâtir l’église de San-Romolo, que l’on avait été obligé de démolir.

On trouve à Florence un grand nombre de tableaux d’Agnolo, qui en retira de riches profits, bien qu’il travaillât plutôt pour faire comme ses ancêtres que pour l’amour de l’art. Bientôt même il ne s’occupa plus de peinture que comme d’un passe-temps. Il ouvrit une boutique à Venise, et se livra complètement au commerce avec ses fils, qui ne voulurent plus vivre en artistes. Il acquit ainsi d’énormes richesses, et mourut à l’âge de soixante-trois ans, d’une fièvre maligne qui l’emporta en peu de jours.

Il eut pour élèves Antonio de Ferrare, qui fit à San-Francesco d’Urbin et à Città-di-Castello plusieurs belles peintures, et Stefano de Vérone, habile